"Islande"
L’Islande est située au milieu de l’Atlantique sur la dorsale médio-océanique entre l’Europe et l’Amérique. D’où le grand nombre de tremblements de terre et de volcans. Environ 10 % de l'île est par ailleurs recouverte de glaciers. Il y a quatre glaciers importants : le Vatnajökull, le Hofsjökull, le Langjökull et le Myrdalsjökull. Son point culminant est le volcan Hvannadalshnjúkur avec 2 119 m.
L’île étant traversée par le rift de la ride médio-atlantique, la plupart de l'activité volcanique et géothermale se situe le long de ce graben, là où le magma est le plus près de la surface. Ainsi, d’un point de vue de la tectonique des plaques, la partie Nord-Ouest de l'Islande est sur la plaque américaine et la partie Sud et Est sur la plaque Eurasiatique.
Contrairement au Groenland voisin, l’Islande est considérée comme faisant partie politiquement de l’Europe, et non de l’Amérique : si elle se situe en effet à cheval sur le rift de séparation des deux continents, la plus grande partie de son territoire est du côté européen du rift ; culturellement et historiquement, sa population est d'origine européenne et non indienne/inuit.
L'Islande développe un climat océanique tempéré, soumis à l'influence des vents froids polaires. Grâce au Gulf Stream, ses côtes sud et ouest bénéficient d'une température bien plus clémente en hiver que New York. Les températures ne s'éloignent jamais beaucoup de 0°C (5°C en moyenne annuelle à Reykjavik, 3,8°C à Akureyri). Les précipitations varient du nord au sud. Akureyri, au nord, a un total inférieur à 500 mm, alors qu'au sud certaines stations atteintes de plein fouet par les tempêtes océaniques ont un total pluviométrique annuel qui peut dépasser 2000 mm.
L’Islande compte une importante activité géothermale constituée de solfatares et de sources thermales, dont les spectaculaires geysers (ce mot étant lui-même d’origine islandaise). L’abondance d’une telle énergie géothermique fait que la plupart des habitants ont accès à l’eau chaude et au chauffage domestique pour des prix très modiques. L’électricité, de même, est produite facilement grâce aux nombreuses rivières et chutes d’eau, utilisées par l’industrie hydroélectrique.
En aval du Vatnajökull, le plus grand glacier d’Europe, le barrage hydroélectrique de Karahnjukar, haut de 198 mètres, alimente une usine d’aluminium Alcoa, qui produit 322 000 tonnes par an. Cette fonderie d'aluminium se trouve dans l'est du pays, où les emplois sont rares. 57 km² de terres sont submergées. Ce barrage a fait aussi disparaître 50 chutes ou cascades en bloquant le fleuve Jökulsa. Des écologistes se sont opposés par conséquent à sa construction, et arguent que très peu d’Islandais ont sollicité un emploi auprès d’Alcoa, et que par conséquent cette usine n’enrayera de toute façon pas la désertification de cette région, principale raison du soutien gouvernemental. La compagnie Alcoaa construit sa fonderie, dévoreuse d'énergie, à Reydarfjördur pour utiliser l'énergie bon marché du barrage de Karahnjukar et elle n'est pas tenue de respecter les émissions de CO2. Le minerai de bauxite est importé des tropiques et l'aluminium est expédié par bateau en Europe. Avec le déclin des pêcheries familiales, la plupart des villages côtiers meurent peu à peu. Les défenseurs des fonderies d'aluminium affirment cette industrie nécessaire pour revitaliser les zones rurales, alors que les écologistes préconisent de nouveaux parcs nationaux pour renforcer le tourisme, seul secteur en croissance rapide. En 2007, l'État a créé le parc national de Vatnajökull pour compenser les étendues sauvages perdues au profit de Karahnjukar, formées surtout de glace.
Les côtes de l’île sont truffées de fjords, au sein desquels la plupart des agglomérations sont situées : les terres intérieures, ou «Hautes Terres d'Islande», sont en effet constituées principalement de déserts inhabitables. Les principales villes du pays sont Reykjavík, Keflavík (lieu d'implantation de l’aéroport international) et Akureyri, un port important du nord de l'île.
Plus de la moitié de la population vit à Reykjavík et dans les environs dans le sud-Ouest de l’île principale (qui est totalement située au Sud du cercle arctique et connaît donc une alternance jour/nuit toute l’année, même si la durée de clarté du jour est très courte en hiver, et les nuits sont très courtes en été) ; l’Est de l’île ne compte que 12 000 habitants, vivant exclusivement de la pêche. L’île de Grímsey, sur le cercle polaire arctique, constitue le lieu habité le plus septentrional d’Islande.
En dehors des villes, les fermes traditionnelles en bois sont construites à l'abri des vents dominants. Leurs toitures sont couvertes d'une épaisse couche de tourbe. Elles comportent une maison d'habitation où la famille vit souvent dans une pièce commune et des étables aménagées pour accueillir les moutons en hiver.